Un président pugnace, une bagarre au couteau

Le président de la République italienne Sergio Mattarella a donc tranché. Paolo Savona symbolisait une voie inacceptable, et il n’était donc pas question de le nommer ministre des finances afin de couper court à toute création d’une monnaie parallèle mettant en cause la politique d’austérité budgétaire. Car c’est de cela qu’il s’agit et non pas de la sortie de l’euro.

« L’adhésion à l’euro est un choix d’une importance fondamentale pour les perspectives de l’Italie et de sa jeunesse. Si on veut en discuter, il faut le faire ouvertement », a-t-il déclaré pour justifier son refus. Assimilant la sortie de l’euro à l’assouplissement de la politique budgétaire que cette création permettrait, qu’il veut à tout prix bloquer.

Que va-t-il en résulter ? Un nouveau premier ministre bien sous tous les rapports est nommé, Carlo Cottarelli, qui va être chargé de former un gouvernement par le président. « J’ai été informé de demandes de forces politiques d’aller à des élections rapidement. C’est une décision que je me réserve de prendre sur la base de ce qui arrivera au parlement » a-t-il ajouté, laissant planer le suspense sur leur calendrier plus ou moins proche.

La crise institutionnelle est destinée à se poursuivre. Luigi Di Maio du M5S annonce ce soir vouloir demander au parlement de voter la destitution du président de la République. Celui-ci a des pouvoirs limités, mais il s’en sert pour jouer le pourrissement de la situation sur les marchés.

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